Chronique hebdomadaire en occitan dans sud-ouest Dordogne - Martial Peyrouny

La langue d'oc en Périgord ou comment comprendre les indigènes et mieux les apprécier.

mercredi, octobre 03, 2007

Lo temps que fai

"Lo temps que fai" (prononcé : lu tein qué faï)-le temps qu'il fait.
« Calor d’automna, a picar fòrt, a fòrça monde dòna tòrt. » ( calou d'awtouno, a pica for, a forcho mound dono tor), la chaleur d'automne, lorsqu'elle dure fait du tort à beaucoup de monde."Parlarem pas dins cent ans", profitons en pour parler un peu.
-" Me'n parles pas!", ne m'en parlez pas, avec cette chaleur étouffante, "quela babor" (kèlo babour), "quela gabor" (kèlo gabour), "sabem pus coma nos abilhar", nous ne savons plus comment nous habiller.
-"Màs qu'es verai", mais c'est sûr, "fai chaud a far badar tots los luserts e los picataus dau país", il fait un chaud à faire bailler tous les lézards et les pie verts du pays.
-"Pensa te", penses-tu..."Fai freg dos jorns", il fait froid deux jours et puis après cela tourne à l'orage, "quò s’escaumis e quò fai meschant". Je suis tout enrhumé, "sei eissormelat e me sei massat la rinça", et j'ai en plus attrapé le rhume de cerveau.
"Perdiu", ben voyons, "ieu qu'es parier", moi c'est pareil. "M’esgormela tota la jornada dins lo mochador", Je passe ma journée à me moucher dans mon mouchoir.
-"O-òa!", tu parles, "i a le goiasson que passa son temps a poschar coma un chat enrumat" le petit passe son temps a tousser comme un chat enrhumé.
-"Zo te dise, tot quò qui vai se paiar, i a pas de rason", Je te le dis tout ça va se payer à un moment ou l'autre.
Heureusement qu’il y a le temps qui fait, qui passe, et qui change, "se de non", sinon, de quoi pourrions nous parler, "bafeiar, desclaquetar, platussar" ? De test ADN ? « Lo perque », le pourquoi, de la lettre de Guy Moquet « que sera legida dins tots los liceus », qui sera lue dans tous les lycées le 22 octobre ? Des heures supplémentaires? De la franchise sociale ? « De l’eschaurament de la planeta », du réchauffement de la planète ? Non. "Fin finau", avec la météo, au moins on ne risque pas "despotinhar", de vexer notre interlocuteur.
"M'en parles pas, perdiu !"