Chronique hebdomadaire en occitan dans sud-ouest Dordogne - Martial Peyrouny

La langue d'oc en Périgord ou comment comprendre les indigènes et mieux les apprécier.

dimanche, août 03, 2008

« Lo merchat / lo mercat » (prononcé lou mércha / lo mércat) – le marché

« A lo merchat ! » Pas de vacances sans marché ! Cela fait partie intégrante des vacances réussies. « I a nonmàs a se permenar sus los merchats dau Perigòrd per se’n convencer ! » Promenez-vous sur les marchés périgourdins et vous verrez si je me trompe. « S’i parla màs inglés, olendés e parisenc », on n’y parle qu’anglais, hollandais et parisien. Il y a bien quelques vendeurs qui forcent l’accent pour faire plus couleur locale mais à part les vieux habitués qui font claquer la langue d’oc il semblerait que les autochtones aient fuit le pays. « Son benleu anar far los toristas alhors », ils sont peut-être allé faire les touristes ailleurs.

A ce sujet, j’ai appris ce matin, « aqueu matin », qu’il faut se méfier de certains produits fermiers, « qu’an màs de bòrda », qui n’ont de ferme que le nom. Alors « desjà per pas èsser borrut o pelat » pour moins risquer d’être trompé, « vos fau ‘chaptar o crompar », il vous faut acheter des fruits, « de las fruchas », et des légumes, « de l’ortolalha », de saison. En ce moment vous pouvez trouver : daus prossec o persegas » (daw prouchè ou pèrsegos), des pêches, « daus brunhons », « de las pastecas, daus melons » ( dé la pastéca, daw mélou), « de las maussas, daus perons », des fraises, des poires, « e de segur », et bien sûr « de las tomatas », des tomates, car comme tout le monde le sait les tomates sont des fruits. Du coté de « l’ortolalha » c’est le moment de se régaler (mot occitan) de courgettes, de concombres et d’aubergines appelées aussi « viechs d’àse » en raison de leur forme et de leur couleur qui semblables à une partie du corps de l’âne.

Et « per çò qu’es de non pas se far enganar, trompar, jugar o enviblar », et pour ce qui est de ne pas se faire tromper sur les marché, je vous conseille de fréquenter « los merchats de productors», les marché de producteurs. Sinon, « vos fau me fialar, vos donarai las bonas adreiças », appelez moi, j’ai mes adresses.